Introduction to French Linguistics I Introduction to French Linguistics I
2005 background Christian Guilbault
Simon Fraser University
  La Phonologie

link 4.0 Introduction
link 4.1 Définition de la phonologie
link 4.2 Notion de phonème
link 4.3 Phonèmes ou variantes contextuelles?
link 4.4 Le cas des voyelles moyennes de français méridional
link 4.5 Les voyelles d'aperture moyenne du français dit "standardisé"
link 4.6 Perte d’une opposition en français standard
link 4.7 Structure syllabique
link 4.8 Un troisième type de variante phonétique : les variantes libres
link 4.9 Notion de système phonologique
link 4.10 Prosodie du français
link 4.11 Quelques définitions
link 4.12 À retenir
link 4.13 Exercices supplémentaires

new window Schéma général de la résolution d'un problème en phonologie

Christian Guilbault

4.8 Un troisième type de variante phonétique : les variantes libres

Certains cas de variation phonologique ne peuvent être expliqués par l'environnement d'un son (variantes contextuelles). Ces cas sont souvent expliqués par des facteurs qui se rapportent à des facteurs sociolinguistiques au sens large (situation de communication, origine des locuteurs, âge des locuteurs, variantes de prestige, classe socio-économique, etc.). Prenons par exemple un exemple déjà discuté dans le chapitre de la phonétique, le cas des variantes de "r" en français canadien.

Souvenons-nous en premier lieu qu'il y a au moins 5 variantes de /r/ retrouvées de façon régulière en français canadien. La situation relativement complexe de la répartition du /r/ en français québécois, très bien présentée dans la section PHONO du site web du CIRAL de l'université Laval, exigeait que nous fassions appel aux facteurs suivants:

• linguistique
• géographique
• social
• stylistique
• historique

De façon générale, tout ce qui NE peut PAS s’expliquer par le contexte devient une « variante libre ». Ces variantes libres peuvent être de plusieurs types:

• émotionnelle : [z :] « zut ! »
• stylistique : restitution du [r] dans les pièces de Molière
• géographique : voir le cas du /r/ tel qu’expliqué ci-dessous (le /R/ fricatif des gens de la ville de Québec, les [R] de Paris, les [r] des gens de l’ouest du Canada)
• psycho-sociale : cri-montagnais de la Baie James, le mot « homme » peut se dire : [napaw] ou [nabaw]; le mot « graisse, huile » peut se dire : /pimi/ [pimi] ou [bimi] sans qu’il n’y ait de différence. Ces deux sons [p b] ne s’opposent jamais et ne constituent donc pas des phonèmes avec une neutralisation (nécessite une suspension d’opposition à un point de la chaîne).

Nous avons donc ici un troisième type de variation qui nous permet d'expliquer le fonctionnement d'un système phonologique d'une langue.

 
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