An Interview with Émilie Cormier – Doctoral Research Assistant

"A celebratory selfie taken on the day I succeeded my doctoral exam"
April 27, 2022

Tell us a little bit about yourself:       

Je suis une étudiante au profil double scientifique/professionnel du doctorat en psychologie à l’UQAM. À mon sens, la recherche est un complément nécessaire à la clinique. Tant de défis au niveau de la santé mentale sont attribuables aux environnements et contextes dans lesquels les gens vivent et évoluent. Il me semble que si on veut vraiment favoriser la santé mentale des personnes que nous accompagnons comme cliniciens il est impératif de sortir de nos bureaux pour aller à la rencontre du terrain, c’est-à-dire agir sur de multiples fronts en étant à l’écoute des histoires de nos patients, mais aussi en tentant de faire entendre la voix de nos participants. 

I am a doctoral student within the dual scientific/professional profile in psychology at UQAM. It is my opinion that research is a necessary complement to the clinic. So many mental health challenges are due to the environments and contexts in which people live and evolve. It seems to me that if we really want to support the mental health of the people we accompany as clinicians, it is imperative to get out of our offices to meet in the field, to act on multiple fronts by listening to the stories of our patients but also by trying to make the voice of our participants heard.

What got you interested in researching aging in the right place for older persons experiencing homelessness?

Avant d’étudier la psychologie, j’ai complété une maitrise en thérapie par les arts. Dans le cadre de cette maitrise, j’ai fait un stage dans un refuge qui vient en aide aux hommes âgés qui ont connu l’itinérance. J’ai eu la chance d’accompagner des personnes formidables qui ont partagé avec moi les défis auxquels ils avaient été confrontés, les enjeux qui teintaient leur quotidien, mais aussi leurs rêves et leurs souhaits pour les jours à venir. Leur force, leur courage et leur résilience m’ont soufflé. J’ai eu envie que mon parcours doctoral serve à faire entendre leur voix.

Prior to studying psychology, I completed a Master's degree in creative arts therapies. As part of this degree, I interned at a shelter that supports older men who have experienced homelessness. I had the chance to accompany some wonderful people who shared the challenges they had faced with me, the issues that tainted their daily lives, but also their dreams and wishes for the days to come. Their strength, courage and resilience blew me away. I wanted my doctoral journey to serve as a voice for them.

What are you currently working on with the AIRP-VABE partnership project?

Mon projet de recherche doctorale (qui s’inscrit dans le grand projet AIRP-VABE) se penche sur l’expérience des soins palliatifs dans le cadre d’une trajectoire de fin de vie des personnes âgées qui ont vécu l’itinérance. Étant donné que les soins palliatifs sont difficilement accessibles même à la population générale, le recrutement des participants pour ce projet représente un défi de taille. Mon travail ces temps-ci consiste à établir des ponts avec différents organismes communautaires à Montréal pour favoriser le recrutement des participants. Par ricochet, ces contacts avec les organismes me permettent aussi de recruter des intervenant.e.s qui nous offrirons dans le cadre du projet AIRP-VABE la perspective des accompagnant.e.s sur la trajectoire de fin de vie des personnes qu’ils et elles accompagnent afin de mieux comprendre ce qui à Montréal facilite, complexifie ou compromet l’accès aux soins palliatifs pour les personnes âgées qui ont vécu l’itinérance.

My doctoral research project (part of the larger AIRP-VABE project) examines the experience of palliative care within an end-of-life trajectory for older adults who have experienced homelessness. Given that palliative care is not easily accessible even to the general population, recruiting participants for this project is a major challenge. My work these days consists of building bridges with different community organizations in Montreal to help recruit participants. In turn, these contacts with organizations will allow me to recruit providers participants within the scope of the AIRP/VABE project, who can speak to their perspectives as formal caregivers accompanying individuals along their end-of-life trajectories and help us to better understand what facilitates, complicates or compromises access to palliative care in Montreal for older people who have experienced homelessness.

What do you most enjoy about working with the AIRP-VABE partnership?

La multidisciplinarité de l’équipe du partenariat AIRP-VABE me permet d’être en contact avec les perspectives de professions diversifiées, mais complémentaires sur les enjeux liés au vieillissement des personnes en situation d’itinérance. J’ai l’impression que ce partage de points de vue me permet de mieux saisir la complexité des expériences que nous étudions dans le cadre du projet. J’apprécie que pareillement ma perspective puisse enrichir la compréhension de mes collègues. Par ailleurs, les rencontres avec le comité de consultants avec une expertise vécue, représentent un évènement mensuel inestimable pour la chercheuse que je souhaite devenir. Ces rencontres nous permettent de réancrer notre pratique dans la réalité et alimenter le feu qui nous pousse à faire de la recherche afin que les choses changent graduellement pour le mieux.

The multidisciplinary nature of the AIRP-VABE partnership team allows me to be in contact with the perspectives of diverse, yet complementary professions on issues related to aging in homelessness. I feel that this sharing of perspectives allows me to better understand the complexity of the experiences we are studying in the project. I appreciate that my perspective can also enrich the understanding of my colleagues. Furthermore, the meetings with the lived expertise committee are an invaluable monthly event for the researcher I wish to become. These meetings allow us to re-anchor our practice in reality and fuel the fire that drives us to do research so that things gradually change for the better.

What is something that you have learned since being a part of the AIRP-VABE partnership team?

Je me réjouis de voir à quel point la recherche qualitative peut favoriser la création de communautés bigarrées qui ont à cœur un objectif commun et à quel point par ailleurs ces communautés semblent être un élément clé pour mieux soutenir les personnes âgées qui ont vécu l’itinérance.

I am pleased to see how qualitative research can foster diverse communities with a common purpose and how these communities seem to be a key element in better supporting older adults who have experienced homelessness.

What are your future goals in relation to the work you’ve been involved in with the AIRP-VABE partnership?

Nous avons recueilli l’été dernier les témoignages de généreux participants d’une ressource d’hébergement transitoire à Montréal. La question de la santé mentale, bien qu’elle n’était pas directement adressée, est fortement ressortie des entretiens avec les participants. Nous en sommes à esquisser les bases d’un article et d’une présentation qui tente de mieux comprendre les dynamiques entre le contexte d’hébergement et les enjeux de santé mentale et comment celles-ci favorisent ou non le fait de vieillir au bon endroit. Dans les prochaines semaines, nous travaillerons à approfondir et enrichir l’analyse avec un membre de notre comité de consultants avec une expertise vécue. J’espère vraiment que ce travail collaboratif nous permettra de décloisonner à petite échelle le milieu de la recherche et de la « vraie vie » et enrichir notre expérience et notre compréhension respectives.

Last summer, we collected testimonials from generous participants of a transitional housing resource in Montreal. The issue of mental health, while not directly addressed, came up strongly in the interviews with participants. We are in the process of outlining the basis for a paper and presentation that attempts to better understand the dynamics between the housing context and mental health issues, and how they do or do not support aging in place. In the coming weeks, we will be working to deepen and enrich the analysis with a member of our local lived expertise committee. I truly hope that this collaborative work will allow us to break down, on a small scale, the barriers between the research and “real life” and let it enrich our respective experiences and understandings.