Introduction to French Linguistics I Introduction to French Linguistics I
2005 background Christian Guilbault
Simon Fraser University Christian Guilbault
  Introduction à la linguistique I

link 1.0 Définition de la linguistique
link 1.1 Description versus prescription
link 1.2 Grammaire et linguistique
link 1.3 Langue, langage et parole
link 1.4 Études synchroniques et diachroniques
link 1.5 Langue orale ou langue l’écrite?
link 1.6 Deux questions importantes
link 1.7 Références et lectures complémentaires
link 1.8 Exercices de révision

Christian Guilbault

1.5 L’oral et l'écrit

L’approche analytique la plus commune au langage se fait généralement par sa forme écrite. Depuis que nous sommes touts petits, nous nous faisons corriger lorsque nous faisons une faute de grammaire, lorsque nous ne conjuguons pas correctement un verbe (ex.: ils jousent), lorsque nous utilisons un pluriel qui n'est pas exact (ex.: chevals), etc. Cependant, la linguistique ne s’intéresse que relativement peu à l’aspect écrit du langage et presqu'exclusivement à sa forme orale. Les raisons sont multiples, et en voici trois des plus importantes :

a) le langage dans sa forme orale est apparu bien avant l’écriture dans l’histoire de l’homme

b) le langage existe d'abord et avant tout sous forme orale; il est appris d’abord sous cette forme par tous les enfants pour être ensuite enseigné dans sa forme écrite. Cela donne d’ailleurs lieu à des situations cocasses à l’occasion alors que des formes avec ou sans article peuvent être confondues: ex.: de l’asphalt ~ ?de la sphalt. De plus, il est possible de maîtriser très bien une langue et d'en ignorer l'orthographe (analphabètes).

c) ce lien entre la langue écrite et la langue parlée, malgré le fait que c’en est un véritable, tend à diminuer avec le temps. L’orthographe a commencé à se fixer plus ou moins avec l'arrivée de l'imprimerie, mais les prononciations ont continué d'évoluer. La forme écrite n'a pu (et ne peut toujours pas) rendre compte de tous les changements de l'oral pour des raisons évidentes et tout à fait valables de normalisation. Pensons par exemple à la non prononciation des accents circonflexes (qui a maintenant disparue mais qui permettait d'opposer "faite" à "fête" par exemple), la disparition des triphtongues (eau) et des diphtongues (au, eu, ou, etc.), etc.

En conséquence, la linguistique s’intéresse beaucoup plus à la forme sonore ou orale du langage qu’à sa forme écrite et, dans ce cours, nous ne ferons référence qu’à la forme orale du français, sauf avis contraire.

 

 
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