Petit Nombre et la maison semi-souterraine abandonnée
Petit Nombre et la maison semi-souterraine abandonnée
Écrit par Veselin Jungic, SFU, et Mark Maclean, UBC
Traduction française : Audrey Venner, Burnaby (C.-B.)
Illustrateur : Kyra Pukanich, Vancouver (C.-B.)
Petit Nombre est un jeune garçon qui fait beaucoup de bêtises.
C’est l’été et Petit Nombre rend visite à son grand-père qui vit sur le territoire traditionnel de leur nation dans un petit village près de la rivière.
TRADUCTIONS
LIEN
TRANSCRIPTION
Petit Nombre est un jeune garçon qui fait beaucoup de bêtises. C’est l’été et Petit Nombre rend visite à son grand-père qui vit sur le territoire traditionnel de leur nation dans un petit village près de la rivière. Petit Nombre considère son grand-père comme l’homme le plus sage qui ait jamais vécu. Grand-père connaît tellement d’histoires intéressantes et, comme par hasard, elles sont souvent liées aux bêtises que Petit Nombre a fait ou prévoit de faire. Cet après-midi, Grand-père va voir un groupe d’aînés et un visiteur d’une université. Chaque semaine, ils se réunissent pour que le visiteur puisse enregistrer les histoires que les aînés racontent dans leur langue maternelle. Même si Petit Nombre ne comprend que quelques mots, il aime écouter son grand-père quand il parle dans la langue de leur peuple. « Je vais demander à Grand-père de m’apprendre toutes les histoires qu’il connaît, pour qu’un jour je puisse les raconter à mes enfants et à mes petits-enfants », pense Petit Nombre. Juste au moment où lui et Grand-père s’apprêtaient à partir, Petit Nombre reçut un message : « Viens, on joue au bord de la rivière. »
« Grand-père, je dois aller rapidement au bord de la rivière pour dire bonjour à Grand Cercle ! On se retrouve au village ! » Grand-père sourit et secoua la tête : « De nos jours, les jeunes doivent tout faire en même temps. » Puis il s’arrêta et regarda le ciel : « Je n’ai pas déjà entendu ces mots de ma mère ? » Petit Nombre traversa le champ en courant et décida de sauter par-dessus une vieille clôture pour atteindre la rivière plus rapidement. Petit Nombre était perplexe : « Pourquoi clôturer un espace en plein milieu d’un champ dés…..…» « Aaaaaaaahhh », cria Petit Nombre en tombant à travers un trou dans le sol. « Où suis-je? », demanda Petit Nombre à haute voix tout en restant allongé sur le sol. Il pouvait voir le ciel à travers le trou au-dessus de lui, mais l’espace autour était très sombre. Il pouvait sentir que son cœur battait plus vite. Il avait peur. Petit Nombre alluma la lumière de son téléphone. Il suivit le faisceau de lumière de ses yeux grands ouverts. « Ouah », dit Petit Nombre en regardant un poteau vertical qui supportait la structure en bois en forme de dôme au-dessus de lui. It était dans un endroit clos. Ayant retrouvé son courage et tout excité par sa découverte, Petit Nombre fit quelques pas vers le côté sombre de la pièce. Il pouvait voir que les petits poteaux au bord du plancher et les extrémités des longs poteaux qui faisaient partie du toit formaient un cercle. « Ils ont dû utiliser des centaines de poteaux pour construire cette pièce », pensa Petit Nombre. Le téléphone portable de Petit Nombre sonna. C’était Grand-père : « Où es-tu, Petit Nombre? » « Je suis tombé dans un énorme tipi souterrain, » répondit Petit Nombre. « J’arrive tout de suite », dit Grand-père. Peu de temps après, Petit Nombre entendit le bruit du camion de Grand-père se rapprocher de plus en plus. Puis tout fut très calme quand ce bruit s’arrêta. Petit Nombre s’inquiétait : « J’espère que Grand-père ne sera pas en colère contre moi. » Soudain, la lumière du soleil entra dans la pièce à travers une ouverture du côté du toit. Quand Grand-père entra dans la pièce, Petit Nombre courut vers lui et l’enlaça très fort. « Je t’aime tellement, Grand-père ! » « Je t’aime très fort aussi, mais ne me fais plus jamais peur comme ça ! Tu as eu beaucoup de chance de ne pas t’être blessé. Le trou doit être à au moins trois mètres au-dessus du sol de cette pièce », répondit Grand-père. « C’est une maison semi-souterraine abandonnée construite par nos ancêtres », expliqua Grand-père. Notre peuple vivait dans une maison comme celle-ci pendant les mois d’hiver. Ce n’est pas une très grande maison, elle ne fait peut-être que huit mètres de diamètre. La maison du chef du village était parfois deux fois plus grande. » Grand-père ajouta : « Tout le monde aidait à construire la maison. Certains creusaient le trou et enlevaient la terre, d’autres rassemblaient et préparaient les matériaux de construction. La terre enlevée servait à recouvrir le toit. Après, les gens se régalaient dans la maison qu’ils avaient construite ensemble. » « Donc, ces poteaux font environ cinq mètres de long », dit discrètement Petit Nombre pointant vers le toit. « Je me demande comment nos ancêtres ont su combien de poteaux ils avaient besoin pour construire le toit. » « Notre peuple avait ses méthodes », répondit Grand-père, un peu perplexe devant la question de Petit Nombre. « Et maintenant, retournons au village parce que j’aimerais raconter à notre visiteur une histoire à propos de la maison semi-souterraine abandonnée. » Question : Pourquoi Petit Nombre pensait-il que le poteau utilisé pour construire le toit mesurait environ cinq mètres de long?Je m’appelle Petit Nombre. Voici une histoire que j’ai entendue de ma grand-mère, qui l’a entendue de sa grand-mère. Elle parle d’un coyote, d’un corbeau, d’un lapin et des quatre terriers de lapin. Coyote part à la chasse tous les jours. Il quitte sa tanière tôt le matin, fait un grand cercle à travers la forêt et revient à sa tanière le soir. À la lisière de la forêt, il y a quatre terriers de lapin alignés, espacé de quelques pas les uns des autres. Comme Coyote a très faim le matin, il ne regarde toujours que dans un seul terrier avant d’entrer dans la forêt. « Ce lapin est très malin, mais je l’attraperai un jour », dit Coyote. Mais les jours passaient et Coyote n’arrivait pas à attraper le lapin. Un matin, alors que, encore une fois, Coyote ne trouvait pas le lapin, il entendit Corbeau rire du haut de l’arbre, « Cr-r-roâ, Cr-r-roâ, Coyote ! Le lapin est plus malin que toi ! Cr-r-roâ, Cr-r-roâ ! » Coyote avait très faim ce matin-là et les paroles de Corbeau le mirent en colère : « Peut-être que le lapin est plus malin que moi, mais je suis beaucoup plus malin que toi ! » « Cr-r-roâ, Cr-r-roâ, » rit Corbeau. « Tu es un vieux coyote affamé en colère qui ne peut pas attraper le lapin. » « Laisse-moi voir à quel point tu es malin. Si je te dis que chaque nuit, le lapin dort dans le trou qui est à côté du trou où il a dormi la nuit précédente, et si tu continues à regarder dans un seul trou chaque matin, dans combien de jours attraperas-tu le lapin ? » Coyote regarda corbeau, puis regarda les terriers de lapin, et regarda de nouveau Corbeau. « Corbeau, tu penses pouvoir duper tout le monde, mais tu viens de me dire comment attraper le lapin », dit Coyote qui entra lentement dans la forêt. Question : Dans combien de jours Coyote attrapera-t-il le lapin ? |
CRÉDITS ET REMERCIEMENTS
Écrit par Veselin Jungic et Mark MacLean
Illustré par Kyra Pukanich
Traduction française : Audrey Venner, Burnaby (C.-B.)
Voix : Issa Bertrand, Burnaby (C.-B.)
Son : Audrey Venner, Burnaby (C.-B.)
Musique : Cameron Tathan, Vancouver (C.-B) et Barry Cardinal de la Nation Crie de Bigstone
Animation : Andy Gavel, Université Simon Fraser
Producteur : Veselin Jungic, Université Simon Fraser
Directrice : Angela Meyers, Vancouver (C.-B)
Remerciements particuliers à:
Betty Wilson de la Nation Tla’amin
Noreen Pankewich de la Nation Sto:lo
Ozren Jungic, Ottawa (ON)
Pam Borghardt, Coquitlam (C.-B.)
Inge Genee, Université de Lethbridge
Département de mathématiques, Université Simon Fraser ;
Département de mathématiques, Université de la Colombie-Britannique ;
Faculté des sciences, Université Simon Fraser ;
Bureau des peuples autochtones, Université Simon Fraser ;
Institut des sciences mathématiques du Pacifique ;
Centre IRMACS, Université Simon Fraser.