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Mettre en valeur l’éducation en français : l’impact des vingt années de Dre Cécile Bullock à SFU
Alors que le Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) célèbre son 20e anniversaire, nous rendons également hommage à une figure clé qui a grandement contribué à son essor : Dre Cécile Bullock, doyenne associée, développement académique et professoral, et professeure agrégée.
Depuis deux décennies, Cécile joue un rôle essentiel dans le façonnement de l’éducation en français à SFU, en favorisant le développement de programmes, la recherche et la promotion de l’apprentissage plurilingue. Son impact durable touche les étudiant·es, ses collègues et la communauté francophone dans son ensemble. En tant que leader, mentore et défenseure passionnée, Cécile a su cultiver l’excellence universitaire et établir des liens significatifs, inspirant son entourage grâce à sa chaleur, son dévouement et son énergie inlassable.
« Lorsque vient le temps de discuter et de développer la programmation académique pour les programmes français, Cécile joue toujours un rôle clé en faisant le lien entre les besoins des équipes enseignantes et de la population étudiante et du système d'éducation francophone. Sa connaissance de l'expertise et des forces de notre corps professoral est essentielle à l'élaboration de programmes significatifs et pertinents. La présence d'une personne capable de faire le lien entre les besoins de la communauté francophone et la capacité et le talent de notre corps professoral est un élément essentiel de la réussite du BAFF et de la Faculté d'éducation. »
- Gino LeBlanc, professeur agrégé à la Faculté d’éducation et directeur du Bureau des affaires francophones et francophiles
Pour souligner les 20 années de contribution de Cécile à la Faculté d'éducation et au BAFF, nous avons recueilli des témoignages de personnes ayant travaillé à ses côtés : collègues, étudiant·es et mentor·es. Elles ont pu constater de près l'ampleur de son impact sur le BAFF, la Faculté d'éducation et la communauté francophone en général.
- Dr. Kris Magnusson, ancien doyen de la Faculté d'éducation, partage ses observations sur le leadership de Cécile et son engagement envers l'excellence éducative.
- Dre. Danièle Moore, collègue, amie et mentore de Cécile, revient sur les contributions scientifiques de cette dernière, de même que sur l'évolution de la recherche et de l'éducation en français à SFU.
- Dre. Diane Dagenais, ancienne collègue, amie et mentore, souligne le rôle de Cécile en tant que pionnière de la recherche plurilingue au Canada et son travail déterminant dans la création des programmes d'enseignement du français (Ed.D. et PhD).
- Danielle Arcand, ancienne directrice associée du BAFF, évoque leur collaboration dans le développement et l’enrichissement des programmes en français au sein de la Faculté d'éducation.
- Dre. Livia Poljak, une des doctorantes de Cécile et diplômée de SFU, témoigne de son mentorat et de son influence sur la formation de la prochaine génération de chercheur·euses.
- Aurélie Ishikawa, étudiante au Professional Development Program (PDP) – module français, offre un aperçu de l'impact continu du mentorat et des enseignements actuels de Cécile.
Dr Kris Magnusson
Lorsque le Dr Kris Magnusson est devenu doyen de la Faculté d’éducation à SFU en 2009, il a rapidement reconnu la force remarquable et l’impact du groupe dédié à l’éducation en français, constituant une équipe engagée dans la Faculté. Cécile s’est démarquée parmi ses membres, non seulement par son expertise, mais aussi par son engagement indéfectible envers l’éducation en français et sa volonté d’intervenir en période de défis.
Un moment marquant s’est produit lorsque le groupe a dû faire face à un vide inattendu en matière de leadership. Débordée par des responsabilités déjà nombreuses, Cécile aurait pu choisir de reculer, mais elle a fait le choix inverse. Comme le rappelle Dr Magnusson : « Je me souviens très bien d’une rencontre avec Cécile dans mon bureau. Malgré les circonstances, elle m’a regardé et m’a dit quelque chose comme : “Eh bien, je vais devoir me retrousser les manches.” » Ce n’était pas que des paroles — cela reflétait son essence même. Elle a assumé le rôle de leader avec courage, détermination et une vision claire, assurant la poursuite des travaux du groupe tout en renforçant l’engagement de la Faculté envers l’éducation en français.
Au-delà de son leadership, Cécile a joué un rôle clé dans la conception de programmes qui continuent à avoir un impact durable. Elle a été déterminante dans la création et la mise en œuvre de :
- Diplômes en français de base, offrant davantage d’occasions de perfectionnement professionnel aux éducateur·trices.
- Cohortes spécialisées de maîtrise, adaptées aux besoins du personnel enseignant
- Le programme novateur de doctorat professionnel (EdD) en leadership, en langue française, le premier en son genre, conçu pour renforcer le leadership francophone en Colombie-Britannique et ailleurs.
Pour Dr Magnusson, l’héritage de Cécile va bien au-delà des programmes—il s’agit avant tout de rester fidèle à une vision. « Son parcours a été, d’une certaine façon, non linéaire », observe-t-il. « Mais elle a le cran de sortir de sa zone de confort, d’explorer de nouveaux horizons et de se dépasser, tout en restant fidèle à un ensemble de valeurs inspirantes.
Selon lui, c’est là une des clés de son impact : un engagement inébranlable à servir les étudiant·es, à promouvoir l’éducation linguistique et culturelle, et à défendre l’esprit de l’apprentissage en français. « Lorsque l’on reste fidèle à ce que l’on est et à ce que l’on croit, des choses extraordinaires peuvent se produire », conclut Dr Magnusson.
« Depuis 20 ans, Cécile ne s’est pas seulement levée pour relever les défis—elle a élevé toute la collectivité avec elle. »
Dre Danièle Moore
Dre Danièle Moore a rencontré Cécile pour la première fois en France, où elle a été impressionnée par son intellect, sa passion et son engagement envers l’enseignement des langues. « J’ai rencontré Cécile pour la première fois alors qu’elle était étudiante au doctorat lors d’une conférence », se souvient Dre Moore. « Par la suite, je l’ai embauchée comme assistante de recherche et d’enseignement à Lyon, et dès le départ, j’ai su qu’elle aurait un impact. »
Leur parcours universitaire commun, ayant toutes deux étudié la littérature anglaise avant de se tourner vers le français langue étrangère, a jeté les bases d’une collaboration professionnelle enrichissante. Lorsqu’elles ont toutes deux rejoint SFU en 2004, leur partenariat s’est intensifié, donnant lieu à des avancées majeures en recherche et à des initiatives éducatives novatrices en éducation en français, en multilinguisme et en études identitaires.
Un des projets les plus marquants portait sur les communautés africaines francophones de Vancouver, aidant les écoles à s’adapter à une nouvelle vague d’élèves francophones. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les familles, les communautés et les écoles pour soutenir l’intégration des enfants », explique Danièle. « Cécile a toujours eu une compréhension profonde des réalités sociales et culturelles des apprenants multilingues. »
Leur travail s’est aussi étendu à l’échelle internationale, représentant le Canada dans une étude sur l’enseignement du français. « Ensemble, nous avons documenté les pratiques pédagogiques dans les écoles d’immersion et francophones à travers le pays. Son expertise et son dévouement ont laissé une contribution durable. »
Lisez la publication de leurs travaux : Une semaine en classe en immersion française au Canada.
Au-delà de la recherche, le leadership de Cécile dans le développement des programmes, la formation des enseignant·es et les politiques linguistiques a eu un effet transformateur. « Son expérience en tant que chercheuse sur la scène internationale lui permet d'apporter des perspectives uniques à l'éducation en langue française », explique Danièle. « Elle n'est pas seulement une brillante chercheuse, mais aussi une mentore, une leader et une ardente défenseure de la diversité linguistique. »
Leurs années de collaboration ont également laissé place à des souvenirs personnels impérissables. « Parmi mes moments préférés avec Cécile, il y a le thé à Las Vegas, un pique-nique près du Grand Canyon et même la survie à un ouragan à Hong Kong », raconte Danièle en riant.
« Tout au long de ces expériences, la passion de Cécile pour l'éducation, son amour indéfectible pour son travail et son dévouement sans faille n'ont jamais vacillé. »
Dre. Diane Dagenais
Pour Diane Dagenais, Cécile est une force transformatrice dans la recherche de l'enseignement des langues, le mentorat étudiant et le développement des programmes en langue française à l'Université Simon Fraser. « Son expertise en matière de plurilinguisme et d'approches pédagogiques centrées sur l'apprenant a fait d'elle un ajout inestimable à la Faculté d'éducation il y a plus de vingt ans », se souvient Mme Dagenais.
Dès le début, Cécile a été chargée d'orienter la recherche sur les approches plurilingues dans les écoles canadiennes tout en élargissant l'offre de programmes en français de l'université. « Elle a été une pionnière de la recherche sur le plurilinguisme au Canada, et ses nombreuses publications et collaborations avec des collègues de l'Université Simon Fraser et d'ailleurs ont considérablement fait progresser les études pédagogiques dans ce domaine », explique M. Dagenais. « Son travail a non seulement suscité l'intérêt de la communauté universitaire et professionnelle, mais il a également eu une portée et un impact internationaux. »
Au-delà de la recherche, Cécile a joué un rôle essentiel dans l'enseignement et le développement de programmes. « Elle a enseigné en français et en anglais, au niveau du premier et du deuxième cycle, ainsi que dans le cadre de programmes de formation initiale et continue en enseignement », explique Mme Dagenais. « En travaillant en étroite collaboration avec elle depuis son arrivée à SFU jusqu'à ma retraite il y a deux ans, j'ai pu constater directement son engagement profond envers les étudiant·es, qu'il s'agisse d'un soutien individualisé ou de l'orientation de projets de recherche avec soin et dévouement. »
Les contributions de Cécile se sont étendues à l'élaboration des programmes de doctorat en langue française à SFU, y compris la création du doctorat en éducation (Éd.D.) et, plus tard, du doctorat en éducation : langues, cultures et littératies (Ph.D.). « Sa capacité à faire le lien entre la théorie et la pratique de l'enseignement des langues a permis d'établir certains des programmes les plus novateurs dans ce domaine », se souvient Mme Dagenais. Diane considère avant tout que c'est un privilège d'avoir travaillé aux côtés de Cécile.
« Elle a toujours accordé la priorité au bien-être des étudiant·es et à l'intégrité des programmes qu'elle a contribué à mettre en place. Son esprit de collaboration, son leadership et sa vision laissé une marque durable sur SFU et sur le paysage plus large de l'éducation en langue française.
Danielle Arcand
En 2004, dès son arrivée à SFU, Cécile s’est imposée comme une figure centrale des initiatives en éducation en français au sein de la Faculté d’éducation, jouant un rôle clé dans l’expansion des programmes de français à un moment déterminant pour le BAFF.
« Dès le début, Cécile a prêté main-forte, non seulement aux programmes en éducation, mais aussi au tout nouveau French Cohort Program en lettres et sciences sociales », se souvient Danielle Arcand, ancienne directrice associée du BAFF. « Elle parcourait tout le Lower Mainland, rencontrant des enseignant·es, s’adressant aux élèves du secondaire et les incitant à poursuivre des études postsecondaires en français à SFU ».
Son engagement allait bien au-delà du recrutement; Cécile a eu un apport essentiel dans la conception et la mise en œuvre de programmes en français qui ont transformé la formation des enseignant·es en Colombie-Britannique. « Elle a été déterminante dans l’expansion du Professional Development Program (PDP) - module français, le lancement d’une maîtrise en éducation (M.Éd.) hors campus à Victoria, et la mise en place d’ateliers de perfectionnement professionnel dans les districts scolaires ainsi que de diplômes supérieurs pour le personnel enseignant en exercice », explique Danielle.
En tant que chercheuse, Cécile a mis l’accent sur le multilinguisme et la diversité culturelle, façonnant ainsi l'évolution de l'éducation en français à SFU. « Elle a collaboré avec les enseignant·es pour mieux comprendre les réalités linguistiques et culturelles dans les écoles de la Colombie-Britannique. Elle s’est investie avec dévouement pour soutenir les élèves issus de familles immigrantes francophones et assurer leur réussite dans un environnement éducatif de plus en plus multilingue. »
Danielle se souvient avec affection de la chaleur, de l’esprit et de la détermination inébranlable de Cécile. « Son rire spontané et sa passion pour défendre ses valeurs faisaient d’elle une collègue exceptionnelle », partage-t-elle.
« Cécile a véritablement changé la vie des enseignant·es et leur a donné les outils pour qu’ils puissent, à leur tour, changer celle de leurs élèves. »
Dre Livia Poljak
Quand Dre Livia Poljak a songé à s’inscrire au Doctorat en langues, cultures et littératies, Cécile est la première personne vers qui elle s’est tournée. « Je la connaissais déjà de mes années comme étudiante au BAFF et j’avais entendu de nombreux éloges à son sujet en tant que professeure et formatrice auprès des futur·es enseignant·es en immersion française », se souvient-elle. « Mais cette première rencontre avec Cécile a tout confirmé; je savais que je voulais postuler et je savais qu’elle serait la mentore idéale. »
Le mentorat de Cécile se distinguait par deux qualités essentielles : la rigueur académique et le lien humain. « Elle était toujours incroyablement bien préparée, que ce soit pour réviser mes chapitres, me conseiller sur des demandes de subventions ou orienter mes travaux sur le terrain », témoigne Livia. « Grâce à cela, je savais toujours exactement quelle direction prendre par la suite. Le travail n’était jamais facile, mais Cécile me guidait avec clarté et m’aidait à renforcer ma confiance en tant que chercheuse autonome. »
Cependant, ce qui distinguait vraiment Cécile des autres, c’était l’attention sincère qu’elle portait envers ses étudiant·es. Livia se souvient d’un moment, au début de son doctorat, où elle avait oublié la date limite pour une bourse importante et lui avait envoyé une demande de lettre de recommandation à la dernière minute, gênée et incertaine de recevoir une réponse. « En quelques heures, Cécile avait déjà soumis la lettre et m’avait souhaité bonne chance », partage-t-elle. « Lorsque je me suis excusée, sa réponse fut inoubliable : elle m’a dit de ne pas m’excuser, que nous faisions équipe dans ce parcours et que je ne devrais jamais avoir honte de demander de l’aide. »
Cécile a également joué un rôle déterminant dans la définition de l’identité de Livia et dans ses recherches sur l’appartenance au groupe. « Au départ, je m’orientais dans une direction complètement différente », explique Livia. « Mais Cécile m’a suggéré un livre qui m’a initiée à la recherche sur l’identité et cela a tout changé. Ce tournant a rendu mon travail plus personnel et axé sur la communauté. Cela a même transformé ma vision du monde en dehors du milieu universitaire. »
Aujourd’hui, alors que Livia accompagne à son tour d’autres étudiant·es, elle perçoit l’influence de Cécile dans sa manière de les guider. « J’aborde mon poste d’assistante d’enseignement comme elle a travaillé avec moi, soit en étant bienveillante, collaborative et toujours en cultivant la confiance. »
Pour Livia, le plus grand héritage de Cécile ne réside pas seulement dans ses recherches ou ses programmes, mais dans la façon dont elle traite ses étudiant·es. « Le milieu universitaire a besoin de plus de personnes comme Cécile », dit-elle. « Sa gentillesse, son soutien constant et sa confiance envers ses étudiant·es font toute la différence. »

Aurélie Ishikawa
Pour Aurélie Ishikawa, Cécile transcende le rôle d’une simple professeure, elle est une mentore, une guide toujours présente pour offrir son aide et ses encouragements.
« Dès mon entrée dans le PDP – module français, elle a complètement transformé ma façon de voir les choses », raconte Aurélie. « Elle a cette capacité incroyable de nous faire réfléchir plus en profondeur, de remettre en question notre compréhension de l’éducation et d’ouvrir notre esprit à de nouvelles approches d’apprentissage. »
Sa nature terre-à-terre et accessible s’accorde parfaitement avec l’expertise de Cécile. « Elle est une encyclopédie vivante », affirme Aurélie. « Elle se rappelle avec précision des références, des dates et des concepts. Mais ce qui la rend vraiment unique, c’est qu’elle ne donne pas simplement des réponses, elle guide. Elle partage des réflexions et des perles de sagesse qui nous encouragent à trouver notre propre chemin. »
Ce fut un moment déterminant pour Aurélie lorsque Cécile lui a présenté le concept de plurilinguisme. « Cela a complètement changé ma façon d’enseigner », explique-t-elle. « Elle m’a aidée à comprendre que l’apprentissage des langues ne se limite pas à la communication. C’est une façon d’être et de comprendre le monde. Ce changement a remodelé mon approche d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. »
Au-delà du domaine académique, le côté humaniste de Cécile laisse une empreinte durable. « Elle veille toujours sur ses étudiant·es », affirme Aurélie. « Récemment, elle nous a envoyé un courriel pour prolonger un délai, nous disant de ne pas commencer la semaine avec du stress. Elle comprend que nous sommes humain·es, que la vie est bien remplie et elle s’assure que nous nous sentons soutenu·es. »
Même dans les tâches où son leadership est sollicité, Cécile demeure inlassablement engagée à générer des changements positifs. « Avant de renouveler ses fonctions comme doyenne associée, elle était épuisée. Je lui ai demandé pourquoi elle acceptait encore ce poste et elle m’a répondu : "Parce que je veux améliorer les choses." C’est qui elle est : elle met tout son cœur dans ce qu’elle fait. » Pour Aurélie, étudier sous la direction de Cécile a été une expérience profondément transformatrice.
« Cécile est impressionnante, non seulement en tant que chercheuse ou éducatrice, mais aussi en tant que personne. À la Faculté d’éducation et au BAFF, nous considérons que c’est un privilège inestimable de pouvoir bénéficier de sa présence et de son engagement. »
Pour en savoir plus sur le BAFF et le français à SFU:
- Printemps de la francophonie de SFU – Un mois d'activités pour célébrer la francophonie, jusqu'au 31 mars.
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