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Apprendre en français aide les étudiant·es à comprendre leurs domaines d’études et le monde d'une manière unique.

28/03/23
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Par Jackie Amsden, chargée de communication, bureau du vice-rectorat associé à l'enseignement et aux apprentissages

Les étudiant·es font l'expérience d'un apprentissage plus riche et plus inclusif à l'Université Simon Fraser (SFU) grâce aux collaborations entre les professeur·es et le Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF).

Le BAFF soutient le développement de programmes et de cours enseignés en français à SFU. Deux de ses programmes phares sont la formation en enseignement en français à la Faculté d'éducation et le French Cohort Program en affaires publiques et internationales, un diplôme de premier cycle bilingue qui offre aux étudiants la possibilité d'étudier les sciences politiques, l'histoire et le français.

Au cours des 20 dernières années, le BAFF a joué un rôle de premier plan en Colombie-Britannique dans la promotion de l'accès à l’éducation postsecondaire en français.

La science politique à travers deux lentilles

Selon Rémi Léger, directeur du French Cohort Program et professeur au département de science politique, l'apprentissage en français permet aux étudiant·es de s'engager dans leur domaine d’études d'une manière plus profonde et plus complexe.

« On pourrait supposer que les sciences politiques sont des sciences politiques, qu'elles soient enseignées en chinois, en espagnol ou en français, mais ce n'est pas le cas. La connaissance en sciences sociales ne vient pas de nulle part, elle vient d'un contexte, et les étudiant·es de notre programme sont réellement exposé·es à deux façons de faire de la science politique : la façon française/francophone et la façon anglo-américaine. Être exposé à une matière dans une autre langue, c'est presque comme être exposé à une matière entièrement différente ».

Il ajoute que l'étude de la science politique dans deux langues aide ses étudiant·es à développer leur esprit critique.

« Apprendre une matière dans deux langues aide les étudiants à remettre en question l'universalisme ou l'universalité des connaissances en sciences sociales. Je pense que lorsqu'on est anglophone... on ne se rend pas compte qu'il y a un monde en dehors de la langue dominante. Lorsque mes étudiant·es réalisent à quel point les systèmes politiques sont différents lorsqu'ils sont étudiés à travers le prisme de deux langues différentes et de leurs traditions, vous pouvez voir le changement dans leurs yeux ».

Favoriser l'inclusion dans la salle de classe et en C.-B.

Cécile Bullock, professeure à la Faculté d'éducation, explique que pour elle, proposer une formation en enseignement en français, c'est favoriser l'inclusion. 

« Je pense que beaucoup de gens pensent au Québec et à la France lorsqu'ils pensent au français, mais notre corps étudiant est beaucoup plus diversifié. La plupart de nos étudiant·es ont grandi à Vancouver dans des familles non francophones et le français est peut-être leur deuxième, troisième ou quatrième langue. Ou peut-être ont-ils ou elles récemment immigré d'un pays francophone d'Afrique - qui, dans les vingt à trente prochaines années, abritera la majorité des francophones du monde. Apprendre le français, c'est rencontrer des gens et échanger des cultures. Cela permet aux habitants de notre province multilingue et multiculturelle de se rapprocher profondément les uns des autres ».

Outre le soutien aux programmes offert en français, le BAFF offre également des ressources aux professeur·es de SFU qui désirent intégrer des composantes francophones dans leurs cours.

Nicolas Kenny, professeur d'histoire, ajoute que le soutien fourni par le BAFF lui permet d'offrir à ses étudiant·es des expériences d'apprentissage auxquelles il n'aurait pas pu accéder autrement.

« Le soutien du BAFF me permet d'intégrer une série d'activités passionnantes dans mes cours, telles que l'invitation de conférenciers francophones de différentes régions du pays ou la présentation de films en rapport avec ce que nous étudions. Cela a enrichi l'expérience de mes étudiant·es à bien des égards », déclare Kenny.

Si vous souhaitez savoir comment vous pouvez obtenir du soutien pour développer des cours en français à l'Université Simon Fraser ou intégrer des ressources d'apprentissage en français dans vos cours, contactez Gino LeBlanc, directeur du BAFF, à l'adresse suivante : baff_dir@sfu.ca