SFU contribue à la rétention des enseignant·es de langue française en Colombie-Britannique

Par Matt Kieltyka

Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles, et Rachna Singh, ministre de l’Éducation et des Services à la petite enfance de la Colombie-Britannique, étaient présentes au SFU Morris J. Wosk Centre for Dialogue le vendredi 3 mars pour annoncer un financement de plus de 13,5 millions de dollars pour aider à former, recruter et retenir les enseignant·es de langue française dans la province. 

Dans le cadre de ce financement, SFU recevra 513 000 $ pour accroître l’accès à un réseau d’experts en perfectionnement professionnel en offrant des ateliers et des ressources aux enseignant·es dans les contextes de français langue minoritaire et de français langue seconde. SFU a également mis en place un diplôme d’études supérieures en leadership éducatif et coordonne un réseau provincial d’administrateurs scolaires, dans le but de maintenir en poste les enseignant·es de langue française.

« Le travail de nos enseignants est crucial, car ils jouent un rôle essentiel dans la vie des enfants et des générations futures. C’est pourquoi nous pensons qu’il est si important de les soutenir », a déclaré Mme Petitpas Taylor. « Plus que jamais, le gouvernement fédéral a comme but de former, de recruter et de maintenir en poste les enseignants de français, et cette annonce de financement aidera à atteindre cet objectif. Ce financement est essentiel à notre engagement collectif à bâtir un Canada bilingue et à garantir la vitalité de nos communautés de langue officielle en situation minoritaire. »

Selon l’Association canadienne des professeurs de langues secondes, près de 50 % des enseignant·es travaillant dans des programmes de français démissionneront au cours des cinq premières années, ce qui accentuera la demande d’enseignants en Colombie-Britannique.

« La pénurie de personnel qualifié, notamment en français, peut entraîner des situations difficiles pour les familles de la Colombie-Britannique », explique Isabelle Côté, directrice associée du Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) à SFU et senior lecturer à la faculté d’éducation. « Il y a un réel besoin de les soutenir une fois qu’ils commencent leur carrière ».

En offrant des ateliers en personne et en ligne et des possibilités de réseautage, les enseignant·es de langue française de la province ont ainsi des occasions de briser l’isolement et de développer un sentiment d’appartenance à la communauté qui est essentiel dans leur rôle. Cela est particulièrement vrai pour les enseignants de langue française des petites communautés rurales de la Colombie-Britannique, où ils peuvent être le seul enseignant francophone et où ils seraient autrement isolés de leurs pairs.

« Ce financement permet à l’Université Simon Fraser de mettre en œuvre des services et des programmes novateurs qui répondent de façon tangible aux besoins criants des programmes de français de base, d’immersion française et francophone », déclare Gino LeBlanc, directeur du Bureau des affaires francophones. « Notamment, avec la création du réseau SFU J’enseigne en français, nous espérons créer cet espace de collaboration où tous les acteurs — universitaires, enseignant·es, administrateur·trices, étudiant·es en formation initiale, organismes francophones — travaillent ensemble pour soutenir l’éducation en langue française dans la province. »