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Section 14.2 Petit Nombre et les Trois Baies

écrit par : Veselin Jungic, Bethani L'Heureux, and Betty Willson

Illustrateur : Bethani L'Heureux

Traduction française : Cedric Chauve, Simon Fraser University

Petit Nombre est un jeune garçon qui fait beaucoup de bêtises. Par une froide journée d'hiver, Petit Nombre rendit visite à sa Grand-Mère.

Pour Petit Nombre, sa Grand-Mère est la meilleure cuisinière du monde. Grand-Mère sait que la bannique est sa gâterie préférée, et elle décide donc de préparer de la bannique pour le dîner.

Petit Nombre observe Grand-Mère pendant qu'elle mélange la farine, le sel et la levure dans un grand saladier. Puis Grand-Mère ajoute de l'huile au mélange et bat les ingrédients avec une fourchette, ajoutant peu à peu de l'eau tout en mélangeant.

«Grand-Mère, pourquoi n'as-tu pas mesuré les quantités de farine, de sel et de levure que tu as mises dans le saladier? Quand j'aide ma maman à faire la cuisine, elle me demande de tout mesurer deux fois pour qu'elle soit certaine que nous suivons la recette» ? dit Petit Nombre.

Grand-Mère sourit : «J'ai ma façon de faire. Je sais combien de poignées de farine et de pincées de sel sont nécessaires pour faire de la bannique pour deux, cinq, dix ou cinquante personnes».

«J'ai appris comment faire la bannique de la mère de ma mère», poursuit Grand-Mère. «Elle m'a enseigné que pour cinq portions de bannique, j'aurais besoin de quatre poignées de farine.»

«Ma bannique n'est pas à moitié aussi bonne que l'était la sienne.»

Grand-Mère s'arrête et regarde Petit Nombre : «J'aimais beaucoup ma Grand-Mère et elle m'aimait tout autant que je t'aime, Petit Nombre».

Grand-Mère enfarina légèrement le plan de travail et y déposa la pâte qui était dans le saladier. Puis elle commença à pétrir doucement la pâte.

«Te souviens-tu de l'île que nous pouvions voir depuis le porche de la maison de ma sœur quand nous lui avons rendu visite l'été dernier?»

«Quand j'avais ton âge, ma Grand-Mère et mon Grand-Père nous y emmenaient dans leur canoé pour ramasser toutes sortes de baies: framboises sauvages, airelles, fraises des bois, mûres noires et bleuets.»

Grand-Mère divisa la pâte en six boules et commença à aplatir la première boule avec la paume de sa main.

«Nous passions la nuit sur l'île. Mon Grand-Père et ma Grand-Mère excellaient tous deux à raconter des histoires. Je me souviens être assise entre eux sur la plage, regardant les étoiles tout en écoutant leurs histoires sur les traditions de notre peuple.»

Grand-Mère mit de l'huile dans la poêle, alluma la flamme de la cuisinière, attendit quelques minutes, puis plaça chacun des six morceaux de pâte dans la poêle.

Quand Grand-Mère retira la bannique de la poêle et la déposa dans une assiette couverte d'essuie-tout, chaque morceau de bannique était doré des deux côtés.

L'odeur de la bannique frite parvint à Petit Nombre et il sentit son cœur battre plus vite.

Il alla voir Grand-Mère et l'étreignit, «Merci Grand-Mère».

«Il faut attendre un peu que la bannique refroidisse.»

«Pendant que nous attendons, réfléchissons à une question que ma Grand-Mère m'a posée il y a longtemps.»

«Deux papas ours et deux oursons vont chacun chercher une baie dans des buissons. Il ne reste que trois baies, mais chacun des ours en mange une. Petit Nombre, comment cela se peut-il?»

Petit Nombre était en train de réfléchir à la question de Grand-Mère quand il entendit sa voix :

«Est-il temps de goûter avec de la bannique et de la confiture de fraise?»

Question : De combien de poignées de farine Grand-Mère a-t'elle besoin pour préparer six portions de bannique? Et comment deux papas ours et deux oursons peuvent-ils partager équitablement trois baies?